6.
La lueg

 

Le 18 mars 1971

 

À l’âge de vingt-sept ans, je viens de passer la Grande Épreuve. Il m’a fallu quatre jours pour m’en remettre, et ce n’est qu’aujourd’hui que je suis capable de m’asseoir de nouveau dans mon lit et d’écrire ces lignes. Clyda pensait que j’étais prête, et j’étais si impatiente que je n’ai pas écouté les mises en garde des autres.

La Grande Épreuve. Les mots me manquent pour la décrire ; y repenser me donne envie de pleurer. La plupart des sorciers qui la subissent s’y sont préparés pendant des années. Moi, je ne voulais pas attendre davantage…

Le rituel s’est déroulé au sommet de la Tour des Vents, près des Anciennes Pierres laissées par les druides. En contrebas, j’entendais les vagues se fracasser contre les rochers suivant un rythme ancestral. C’était une nuit sans lune, aussi noire, me semblait-il, que le bout du monde. Nous étions trois : Clyda, Scott Mattox – un autre sorcier gallois – et moi. À minuit, je me suis dévêtue et nous avons commencé le rituel au cœur du cercle que nous avions tracé : Clyda m’a tendu la coupe, j’ai contemplé son contenu, terrifiée à l’idée de boire le Vin des Ombres. Pour réussir la Grande Épreuve, il fallait simplement y survivre. J’ai pris la coupe d’une main tremblante et je l’ai vidée d’un trait.

Les deux autres se sont assis près de moi pour m’empêcher de me jeter de la falaise, j’ai prononcé tous les sorts de pouvoir et de force que je connaissais, puis j’ai senti les premiers picotements de douleur gagner le bout de mes doigts. Ainsi que le reste de mon corps. J’ai poussé un premier hurlement.

La nuit fut longue… très longue.

Et me voilà de l’autre côté, bien vivante. Je suis épuisée tant j’ai jeûné et vomi. Ce matin, j’ai crié en voyant mon reflet dans le miroir : celui d’une femme vieillie, aux cheveux ternes, aux yeux enfoncés dans leurs orbites. Clyda m’assure que ma beauté me reviendra en même temps que mes forces. Que lui importe ? Elle n’a jamais été belle, elle ignore ce que l’on éprouve à s’enlaidir.

J’ai beau être diminuée, tel un arbre frappé par la foudre, je sens tout de même la différence. Et quelle différence ! Si j’étais déjà puissante, j’incarne à présent une force de la nature, comme si le vent, la pluie, la lave coulaient dans mes veines. Je suis en phase avec l’Univers, mon cœur bat au rythme de la musique des sphères. Je ne suis plus que magye et, d’un simple claquement de doigts, je peux accorder la vie ou la mort.

Tout cela valait-il que je me soumette à la Grande Épreuve ? Que j’endure ce supplice, ces coupures, ces entailles sur mes mains, ces tortures sur mes cuisses pendant que je criais, que je tentais de ressentir quelque chose de normal, même dans la douleur ? Mon cerveau a été ouvert et exposé, mon corps, mutilé. Pourtant, dans la destruction se trouve la résurrection, dans l’agonie, la joie, dans la terreur, l’espoir. J’ai entrepris ce voyage terrible et mortel, et j’ai survécu. Je serai bientôt une Déesse foulant la terre et mes inférieurs me suivront. Un jour, je fonderai une dynastie de sorciers qui émerveilleront le monde.

 

S.B.

 

* * *

 

— Alors, si ta mère rentre plus tôt que prévu, qu’est-ce que je risque ? m’a demandé Hunter en arrivant chez moi le lendemain. Tu crois qu’elle va me frapper avec une poêle ?

— Seulement si elle est de mauvaise humeur, l’ai-je raillé.

Nous étions mercredi. Mes parents étaient au travail, Mary K. avait disparu dans sa chambre.

— On aurait été plus tranquilles chez toi, ai-je répété.

— Je sais, mais je voulais laisser la maison à Sky et à Raven.

— Ça devient sérieux, entre elles ?

— Je ne suis pas venu pour échanger des commérages ! s’est-il exclamé d’un air guindé qui m’a donné envie de le gifler. Bon, si on allait dans ta chambre ? La cuisine ne se prête pas vraiment à nos leçons de magye.

— Euh… ai-je balbutié, ne sachant comment lui expliquer que, chez nous, les garçons n’avaient pas le droit de visiter l’étage.

— Tu m’as dit que tu avais fabriqué un autel. J’aimerais bien le voir, a-t-il insisté.

Cal n’était venu qu’une fois dans ma chambre, lorsque Bree m’avait cassé le nez au cours d’un match de volley-ball mémorable. Et encore, il n’était resté qu’une minute, le temps de me donner de l’arnica. Ce jour-là, j’avais beau être alitée et à mille lieues de tout projet romantique, ma mère avait affiché sa crispation habituelle.

— Allez, Morgan. C’est pour travailler. Promis, j’essaierai de ne pas me jeter sur toi, si c’est ce dont tu as peur.

J’en suis devenue rouge d’embarras.

— Je plaisantais, voyons. Bon, recommençons depuis le début : veux-tu bien me montrer l’autel que tu as installé dans ta penderie ? Si tes parents arrivent, je tisserai un sort de diversion et je m’en irai discrètement, d’accord ? Je ne cherche pas à t’attirer des ennuis.

— Je sais. Cependant, c’est tout de même la maison de mes parents et j’essaie d’obéir à leurs règles. Bon, on peut monter un instant.

En arrivant sur le seuil de ma chambre, je me suis félicitée de la nouvelle décoration. Pour aller avec les murs café au lait, j’avais remplacé mes rideaux à volants par des stores en bambou. On avait arraché la moquette couleur crème et à présent le sol était couvert d’un grand tapis de jute. J’adorais ma nouvelle tanière. Cependant, voir Hunter l’inspecter me rendait nerveuse. J’ai sorti la vieille malle qui faisait office d’autel, et je l’ai recouverte de l’étole violette et des quatre objets qui symbolisaient les éléments.

Mon petit lit me donnait l’impression d’occuper toute la pièce et j’ai une nouvelle fois rougi à l’idée de m’y allonger près de Hunter.

— C’est un autel rudimentaire, ai-je déclaré en regardant mes pieds. Je dois pouvoir le cacher facilement.

Hunter a hoché la tête.

— Il est parfait. Bravo !

J’ai rangé la malle et le reste dans ma penderie. Je me suis demandé si nous allions redescendre, mais il s’était déjà assis et ses doigts jouaient avec le tissu doux de ma couette. Je me retenais de me jeter dans ses bras, de le renverser sur le lit et de l’embrasser passionnément. Je n’avais jamais éprouvé de sentiments aussi violents avec Cal. J’ai lutté contre mon désir en priant pour que Hunter n’ait pas, comme à son habitude, lu dans mes pensées.

— Tu as commencé à apprendre les noms véritables ? s’est-il enquis.

— Un peu, ai-je avoué en m’asseyant sur le siège de mon bureau, soulagée qu’il n’ait rien remarqué.

Je me sentais un peu coupable car, depuis l’arrestation de David, je n’avais pas beaucoup travaillé. Soudain, Mary K. a frappé à la porte et a ouvert sans attendre de réponse. Elle s’est figée, bouche bée, en voyant notre visiteur assis sur mon lit. Sa mine était si comique que même Hunter s’est défait un instant de son sérieux habituel pour afficher un grand sourire. Comme toujours lorsqu’il se déridait, il semblait plus jeune, plus insouciant.

— Il va falloir qu’on installe un verrou à cette porte, a-t-il lancé en riant.

Ma sœur a écarquillé les yeux, et j’ai soudain eu envie de disparaître dans un trou de souris.

— Je suis désolée, s’est-elle excusée. Je voulais juste te demander un truc pour le dîner… Enfin, ça peut attendre…

J’ai voulu la retenir, mais elle était déjà repartie. Hunter arborait toujours la même expression hilare.

— J’ai l’impression d’être un loup dans une bergerie catholique ! Ça fait du bien à mon ego !

— Comme si ton ego avait besoin de ça, ai-je rétorqué.

Sans relever, il a repris la conversation là où nous l’avions laissée.

— Alors, comment as-tu procédé pour mémoriser ces noms ?

J’ai appris tes fichues listes par cœur ! ai-je failli répondre avant d’inspirer profondément.

— J’ai d’abord étudié les fleurs des champs et les herbes qui poussent dans notre région : certaines sont urticantes, d’autres permettent de renvoyer un sort, bon ou mauvais, d’autres encore neutralisent les courants d’énergie.

Je lui ai cité une dizaine de noms, en commençant par le maroc dath, puis j’ai marqué une pause, espérant bien l’avoir impressionné. Connaître les noms vernaculaires ou savants des plantes ne suffit pas. Il faut pouvoir réciter leurs noms véritables – leurs noms magyques – afin de les trouver plus facilement, de s’en servir pour lancer des sorts et augmenter ou diminuer leurs propriétés.

Malgré ma prouesse, Hunter semblait déçu.

— Et dans quelles conditions te servirais-tu du maroc dath pour un sort ?

Sa question semblait piégée. Maroc dath, maroc dath… je savais que c’était le podophylle pelté, une plante sauvage dont la fleur blanche s’ouvre avant la dernière gelée de l’année… On s’en sert pour clarifier les potions, préparer des onguents cicatrisants, pour…

J’ai soudain compris mon erreur.

— Je voulais dire maroc dant, ai-je rectifié avec dignité en me demandant si maroc dath désignait autre chose.

— Tu n’étudies donc pas de sorts nécessitant du sang menstruel, a déclaré Hunter en me regardant dans les yeux. Maroc dath, sang menstruel. Celui d’une vierge, de préférence. Utilisé le plus souvent pour des rituels de magye noire, parfois pour favoriser la fertilité. Tu ne parlais donc pas de ça ?

J’ai fermé les yeux. J’aurais voulu que la terre s’ouvre sous moi et m’engloutisse.

— Non, je ne parlais pas de ça, ai-je murmuré.

Lorsque j’ai rouvert les paupières, il secouait la tête.

— Que se passerait-il si tu commettais ce genre d’erreur au cours d’un sort ?

Je me suis retenue de lui jeter un oreiller à la figure. Je savais qu’il me demandait d’apprendre tout cela pour être capable de me défendre. Il tentait simplement de m’aider.

Soudain, j’ai perçu quelque chose – une présence ? – qui n’avait rien à voir avec moi ou Hunter, quelque chose qui me cherchait.

— Tu le sens ? ai-je chuchoté.

Il a acquiescé en silence, la mâchoire crispée. Lentement, je me suis dirigée vers lui, et il m’a pris la main. Côte à côte sur le lit, nous avons déployé nos sens pour tenter de découvrir de qui il s’agissait.

Alors que je commençais à entrevoir une silhouette et une énergie particulières, la présence a disparu, soufflée comme la flamme d’une bougie.

— Voilà qui est intéressant. Tu as pu l’identifier ? m’a demandé Hunter.

J’ai secoué la tête tout en dégageant ma main. Il a regardé nos doigts comme s’il ne s’était pas rendu compte que, une seconde plus tôt, ils étaient entrelacés.

— Hunter, j’ai quelque chose à te dire, ai-je murmuré avant de lui décrire la lueur que j’avais vue la veille au soir chez Cal.

— Pourquoi ne pas m’avoir averti tout de suite ? s’est-il fâché.

— C’était juste hier soir ! ai-je plaidé en me levant d’un bond. Et… j’étais désemparée. J’avais peur de me faire des idées. Je ne voulais pas sembler paranoïaque.

— Ce n’est pas une excuse valable ! Tu aurais dû me prévenir. À moins que tu n’aies eu une bonne raison de te taire…

— Ben voyons, ai-je lâché d’un ton sarcastique. Je suis de mèche avec Cal et Selene et je voulais te cacher que j’étais tombée du côté obscur !

À voir sa tête, on aurait cru que je venais de le gifler. Il s’est levé à son tour en me toisant, le visage rouge de colère. Il m’a agrippée par les épaules et je me suis libérée d’un mouvement rapide.

— Ne t’avise pas de plaisanter avec ça, Morgan. Ce n’est vraiment pas drôle. Comment peux-tu dire une chose pareille après ce qui est arrivé à David ? Tu étais là, tu as tout vu !

J’ai aussitôt regretté mes paroles. Quelle idiote ! Horrifiée, j’ai senti les larmes me monter aux yeux. Hunter s’est écarté d’un pas et s’est passé la main dans les cheveux.

— Tu sais, Morgan, il n’y a que toi qui arrives à me mettre hors de moi. Dans la vie de tous les jours, dans mon travail, jamais je ne perds mon calme… Quel est ton secret ?

— Je crois qu’on a le don de s’énerver l’un l’autre, parfois, ai-je répondu en me rasseyant à mon bureau.

— Tu le penses vraiment ?

Je ne savais que répondre à sa question sibylline.

— Bien. Revenons à nos moutons, a-t-il déclaré. À mon avis, tu n’as pas imaginé cette lueur. Selene avait lancé des tas de sorts de protection, de confusion et de blocage sur sa propriété. Un membre du Grand Conseil m’a aidé à dissiper l’énergie négative et à sceller la maison. Cependant, même si nous y avons passé des heures, ça n’a peut-être pas suffi.

— Tu crois que c’était Selene ? Ou Cal ?

Avais-je aperçu Cal sans le savoir ? Cal, si près de moi ?

— Je n’en sais rien. Je ne vois pas comment ils auraient pu entrer, mais c’est possible. Il va falloir que je vérifie tout ça.

On pouvait s’y attendre. Hunter était un Traqueur. Avec effroi, j’ai soudain compris que je n’avais pas voulu lui en parler au cas où il se serait bel et bien agi de Cal. Malgré le mal qu’il m’avait fait, je ne voulais pas que Hunter s’en prenne à lui. Je ne supportais pas l’idée que Cal puisse subir le même châtiment que David.

— Écoute, a poursuivi Hunter d’un air grave, on va unir nos énergies pour lancer un sort de divination ensemble.

Il a pris dans son sac à dos un objet enveloppé dans un carré de soie violette. Lorsqu’il a soulevé les coins du tissu, j’ai vu une grosse pierre plate et sombre.

— C’est la lueg de mon père, m’a-t-il expliqué d’une voix neutre. Tu as déjà lu dans la pierre ?

— Non, seulement dans le feu.

— Les pierres sont aussi fiables que le feu, a-t-il continué en s’asseyant par terre. Le feu est plus dur à contrôler, mais il apporte davantage d’informations. Assieds-toi.

Je me suis installée sur le sol, face à lui. Nos genoux se touchaient, comme si nous nous préparions à faire le tàth meànma. Quand je me suis penchée pour regarder dans la pierre, un peu excitée à l’idée de découvrir un nouvel aspect de la Wicca, mes cheveux ont glissé devant mon visage comme un rideau. Pour qu’ils ne nous gênent pas, je les ai ramenés sur ma nuque en une longue tresse.

— C’est de plus en plus rare, les filles aux cheveux longs, a-t-il déclaré. Elles ont toutes de drôles de coupes avec des mèches ébouriffées…

Il a fini sa phrase par quelques gestes autour de sa tête, visiblement incapable de trouver le vocabulaire approprié.

— Moi, je préfère les garder longs. Ça m’évite d’aller chez le coiffeur tous les mois.

— Tant mieux. Tu as de très jolis cheveux, surtout ne les coupe pas…

Il a plongé son regard dans la pierre, me laissant méditer ses paroles. Il avait le don pour souffler le chaud et le froid.

— Bien. C’est comme avec le feu : ouvre-toi au monde, accepte le savoir de l’Univers et essaie de ne penser à rien. Contente-toi d’être.

— Compris, ai-je murmuré alors que son compliment résonnait encore à mes oreilles.

— Nous recherchons Cal ou Selene, a-t-il annoncé.

Nous étions tous deux penchés sur la pierre et nos crânes se frôlaient. J’avais l’impression de regarder au fond d’un puits. Tandis que ma conscience s’ouvrait vers l’extérieur, la lueg ressemblait de plus en plus à un trou dans l’Univers, une ouverture vers un monde à la fois merveilleux et incompréhensible.

Je ne ressentais plus rien, je n’étais plus qu’un esprit suspendu dans le temps et l’espace. Des volutes de brume grise se sont mises à danser à la surface de la pierre. Puis j’ai eu l’impression de regarder un film : une personne s’avançait vers moi – un bel homme d’une cinquantaine d’années qui paraissait aussi surpris qu’inquiet et curieux. Je l’avais déjà vu, mais je n’aurais su dire où.

— Par la Déesse ! a marmonné Hunter.

— Gìomanach, a chuchoté l’homme.

Ses cheveux gris encadraient un visage ridé et des yeux bruns. Le contour de sa mâchoire me rappelait celle de Hunter.

— Papa…

J’en ai eu le souffle coupé. Hunter n’avait pas vu ses parents depuis dix ans… Que se passait-il ?

— Gìomanach… Tu as grandi. Mon fils…

Il s’est détourné et, derrière lui, j’ai aperçu une maison peinte en blanc. Un cri de mouette a retenti et je me suis demandé où le père de Hunter avait disparu ces dernières années.

— Papa, a répété Hunter. Linden…

— Je sais, a coupé l’homme, qui a soudain semblé plus vieux et plus triste. Je sais. Ton oncle Beck nous a tout raconté. Ce n’était pas ta faute. Écoute, mon fils, ta mère…

Ensuite, l’image a changé : une forme sombre a envahi la scène, tel un nuage pourpre, et a masqué peu à peu la maison et le visage de l’homme.

Hunter s’est redressé et m’a dévisagée. J’avais les mains moites et le front trempé de sueur. En soutenant son regard, j’ai compris que la même pensée nous avait tous deux assaillis. Nous venions de voir la vague noire, la force qui avait emporté mes ancêtres et le village de mes parents. La force qui, nous le pensions, avait un lien avec Selene.

— Tu crois que la vague noire vient de prendre mon père ? m’a-t-il demandé d’une voix cassée.

— Non !

Il avait l’air si perdu, si vulnérable, que, sans y penser, je l’ai pris dans mes bras et serré de toutes mes forces.

— Je suis sûre que non, ai-je poursuivi. Elle est passée devant la pierre, comme pour nous séparer de ton père. C’est incroyable, tu te rends compte, il est vivant !

— Oui. À présent, j’en suis certain… Je me demande ce qu’il allait me dire sur ma mère.

Je n’ai pas su quoi lui répondre.

— Il faut que j’avertisse le Grand Conseil, a-t-il ajouté.

Nous sommes restés ainsi une minute, puis il a levé la main pour dégager une mèche de cheveux de mon visage. Je n’arrivais pas à décrypter ce que ses yeux vert profond voulaient me dire. Quand j’étais avec Cal, je savais toujours ce qu’il ressentait. Hunter demeurait un mystère pour moi.

Oublie Cal ! me suis-je ordonné. Je me suis penchée vers lui pour l’embrasser fougueusement. D’abord surpris par mon audace, il m’a entraînée avec lui vers le sol, une étincelle de désir dans le regard. J’étais allongée sur lui, ma poitrine collée à son torse, mes jambes enroulées autour des siennes.

Nous nous sommes embrassés encore et encore, jusqu’à ce que Mary K. vienne frapper discrètement à la porte.

— Maman vient d’arriver, a-t-elle murmuré.

Toute rouge, la respiration haletante, je suis descendue aider ma mère à décharger les courses. Quand je suis remontée dix minutes plus tard, Hunter était parti, je ne sais comment.

Le danger
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